Chloralose

Le chloralose est un composé organique organochloré toxique, , , , et somnifère, de formule brute C8 H11 O6 Cl3. Sa structure chimique exacte reste controversée.



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Produit chimique nocif - Composé organo-chloré - Ose - Glucide - Pesticide

Chloralose
Chloralose
Général
Nom IUPAC (R) -1, 2-O- (2, 2, 2-Trichlorœthylidene) -α-D-glucofuranose
Synonymes α-Chloralose, Glucochloralose, Glucochloral, (R) -1, 2-0- (2, 2, 2-trichloroéthylidène) α-D-glucofurannose
No CAS 15879-93-3
No EINECS 240-016-7
PubChem 27525
SMILES
InChI
Apparence cristaux blancs, inodores, à saveur amère et nauséeuse.
Propriétés chimiques
Formule brute C8H11Cl3O6  [Isomères]
Masse molaire 309, 528 gmol-1
C 31, 04 %, H 3, 58 %, Cl 34, 36 %, O 31, 01 %,
Propriétés physiques
T° fusion 176 à 182 °C
Solubilité faible dans l'eau froide, de 0, 6 % à 20 °C et de 5 % à 100 °C. Le chloralose est particulièrement soluble dans l'éthanol (3 % à 20 °C), l'oxyde de diéthyle et l'acide acétique glacial.
Précautions
Directive 67/548/EEC
Nocif
Xn
Phrases R : 20/22,
Phrases S :  (2), 16, 24/25, 28,
SGH[1]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Attention
H302, H332,
Classe thérapeutique
Narcotique
Composés apparentés
Autres composés Hydrate de chloral
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le chloralose est un composé organique organochloré toxique[2], [3], [4], [5], [6] et somnifère, de formule brute C8 H11 O6 Cl3. Sa structure chimique exacte reste controversée[7].

Chimiquement parlant, c'est un acétal chloré dérivé du glucose, sans propriétés réductrices, de masse molaire 309, 527 g/mol.
L'hydrolyse acide du chloralose régénère du glucose et du chloral.

C'est un produit toxique actuellement interdit de vente pour la majorité des usages dans l'Union européenne (depuis 1997) et antérieurement cité en Annexe I de la directive 67/548/EEC avec la classification «Nocif» (étiquette de danger : Xn)

Usage

Comme pesticide

Le chloralose a été (et l'est toujours dans certains pays) utilisé comme avicide (pesticide conçu pour tuer ou éloigner les oiseaux surtout corvidés tels que corbeaux, corneilles, pies... ), sous forme d'appâts de grain de maïs traités avec un taux devant rester inférieur à 5 ‰. ) L'oiseau endormi devient une proie facile pour les chats ou d'autres prédateurs. À cause de sa toxicité, ce produit est soumis à réglementation ainsi qu'à de nombreuses interdictions d'usage.

Il a aussi été utilisé (et l'est toujours dans certains pays) comme rodenticide.
Il est alors utilisé à des doses de 15 % à peu près de la préparation (il est alors mortel).

Il est illégalement utilisé dans différentes formes de braconnage, dont quelquefois dans les boulettes d'appât utilisées par certains pêcheurs (avec des cas documentés de mortalités importantes d'oiseaux d'eau induite par ce seul usage).

Il est aussi utilisé en médecine vétérinaire ou humaine, ou dans le domaine des neuroscience comme anesthésique ainsi qu'à faible dose comme sédatif. C'est un puissant hypnotique cortical[8], [9].

Il est quelquefois illégalement (et dangereusement) utilisé pour le piégeage d'animaux ou alors pour la pêche.

Toxicologie

Les donnés toxicologiques proviennent en particulier de son usage médical.

Toxicité aiguë :Comme hypnotique (dosage : 0, 10 à 0, 20 g chez l'adulte), il induit une dépression du dispositif nerveux central. Une dose plus importante ajoute un effet d'hyperexcitabilité périphérique.
L'intoxication se semble pouvoir se produire que par voie digestive avec :

Écotoxicologie

Son usage comme pesticide a motivé plusieurs études de toxicité[2], [11], [12], ce qui a permis de montrer que ce produit est plus ou moins toxique selon les espèces. Paradoxalement le corbeau y est parmi les moins sensibles (il ne fait qu'un coma à des taux tuant d'autres oiseaux) tandis qu'il était la cible visée par les produits pesticides contenant du Chloralose.

Cinétique du produit dans l'organisme

L'expérimentation animale a montré que ce produit est particulièrement bioassimilable par voie orale. Il passe rapidement dans le sang et se fixe dans le foie, le cerveau et les reins qui l'éliminent via les urines après conjugaison hépatique.

Demi-vie : inconnue, mais certainement assez courte.

Soins

L'INRS recommande en cas d'ingestion, de faire vomir le sujet s'il vient d'ingérer le produit et ne présente pas encore de symptômes d'intoxication. d'éviter tout stimulant (café, alcool.. ). Le patient doit être dans l'ensemble des cas surveillé et positionné en position latérale de sécurité, au calme (ni bruit, ni lumière) en attente les secours et l'hospitalisation.
Le traitement hospitalier est symptomatique et débute par l'élimination du produit (vomissement ou lavage d'estomac).

Métrologie, méthode de détection

Règlementation

Elle fluctue selon les pays, En Europe, ce produit doit obéir aux directives européenne biocides et pesticides, et en France il doit surtout respecter les arrêtés des 8 et 9 octobre 1987 (J. O. du 22 octobre 1987) et du 24 décembre 1993 (J. O. du 29 décembre 1993) relatifs aux contrôles des installations, ainsi qu'à l'arrêté du 20 avril 1994 modifié (J. O. du 8 mai 1994) concernant l'étiquetage (étiquette de danger : Nocif, R 20/22=). Les préparations en contenant doivent répondre à l'arrêté du 28 mars 1989 (J. O. du 18 avril 1989). En agriculture pour protéger les travailleurs, sa vente et son usage sont réglementés depuis 1943[15] puis par de nombreux textes (décret du 27 mai 1987 (J. O. du 3 juin 1987), arrêté du 16 mai 1983 (J. O. du 2 juillet 1983), arrêté du 28 novembre 1989 (J. O. du 5 décembre 1989), arrêté du 10 mai 1994 (J. O. du 20 mai 1994), décret du 29 décembre 1988 relatif à certaines substances et préparations vénéneuses (articles R. 5149 à R. 5170 du Code de la Santé publique) (J. O. du 31 décembre 1988) et circulaire du 2 septembre 1990 (J. O. du 13 octobre 1990)... ).

Notes et références

  1. Numéro index 605-013-00-0 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008)
  2. Registry of toxic effects of chemical substances, éd. 1980. Cincinnati, DHHS (NIOSH), vol. 1, p. 485.
  3. ABDELAZIZ H. – Contribution à l'étude de l'intoxication aiguë par le chloralose. Tunis, thèse pour le doctorat en médecine, 1981.
  4. VALLET Q. – Les intoxications en milieu rural. Tours, thèse pour le doctorat en médecine, faculté de médecine et de pharmacie, 1964.
  5. CLEMENT J. J. – Intoxication par le chloralose à propos de 5 observations. Nancy, thèse pour le doctorat en médecine, 1966.
  6. FOURNIER E., GERVAIS P. – Dictionnaire des intoxications. Paris, Éditions Heures de France, 1970, p. 110.
  7. Fiche toxicologique (n° 200, INRS (édition 2000)
  8. «Pharmacopée Française», 8e éd. Paris, Ordre national des pharmaciens, 1965, pp. 518-519.
  9. Fabre R., Truhaut R. – «Toxicologie des produits phytopharmaceutiques». Paris, Société d'édition d'enseignement supérieur, 1954, pp. 244-245.
  10. Voir ABDELAZIZ H., VALLET Q, CLEMENT J. J. et FOURNIER E., GERVAIS dans les références de bas de page de cet article.
  11. Abdelaziz H. – Contribution à l'étude de l'intoxication aiguë par le chloralose. Tunis, thèse pour le doctorat en médecine, 1981.
  12. Vallet Q. – Les intoxications en milieu rural. Tours, thèse pour le doctorat en médecine, faculté de médecine et de pharmacie, 1964.
  13. Dænens, Bruncel, Van Bouen. «Gas chromatograph method for the determination of α-chloralose in biological samples». Toxicol. Aspects, 9e éd., 1980, pp. 204-211 et Chem. Abstr. 95-35138 q.
  14. Theobald J. «Determination of α-chloralose in rodenticide formulations by gas liquid chromatography». Chromatogr., 1976, 129, pp. 444-446 et Chem. Abstr. 96-66640 r.
  15. Loi du 2 novembre 1943 modifiée relative à l'organisation du contrôle des produits antiparasitaires à usage agricole

Voir aussi

Liens externes

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